L´histoire de la libération du Congo de la dictature de mr Mobutu en 1997 a été très riche en événements que cela mérite que j´en parle dans sa fresque de la succession de Joseph Kabila au pouvoir après la mort de Laurent Désiré Kabila le 17 janvier 2001.Cette démarche s´inscrit dans un sens épistémologique puisque les sources afférentes ne sont pas passées par des intermédiaires , alors que souvent elles sont interprétées et donc médiates. Contrairement à mr Mobutu qui, dès son ascension au pouvoir en 1965 savait qu´il n´y a pas d´Eta fort sans armée forte,c´est-à- dire une armée dont les nominations des officiers supérieurs relèvent de leurs aptitudes en leadership,de leur haute technicité ou expérience et dont la pacification du pays est tributaire du renforcement de ses forces de persuasion, mr Laurent Désiré Kabila nomma des généraux et Chefs d´Etat major des différentes forces militaires selon leur degré d´inféodation et des relations familiales.
Dans ce cadre,le général Lwetcha,chef d´Etat major général des Fardc,issu des milices mai-mai ,un personnage sans expertise militaire ,un vieux commandant fatigué,se vit confier la charge de l´armée congolaise.
A la mort de Laurent Désiré Kabila, le 17 janvier 2001, le pays risqua s´engluer dans des problèmes de succession entre Eddy Kapend,l´Aide de camp du Chef de l´Etat et mr Mwenze Kongolo,ministre de la justice soutenu par les zimbabwéens .Le bras de fer fut de courte durée. On l´a vu à travers les médias Eddy Kapend, très mal inspiré demander aux hommes des troupes de se ranger derrière lui. Son malheur,il n´avait pas l´appui des troupes pour sous-tendre ses ambitions démesurées. L´apport des pays voisins dont les enjeux demeurent forts et de quelques chancelleries occidentales fut déterminant dans la passassion en douceur du pouvoir.
Comme par ailleurs en Afrique, le pouvoir c´est l´armée, le vieux général copta Joseph Kabila comme Président de la République par hommage au feu Laurent Désiré Kabila, par référence à la longue marche de libération. Le général Lwetcha a cru déceler en Joseph Kabila un chef capable de pacifier le pays, mais il ne conservait pas de lucidité pour choisir l´homme qu´il faut à la place qu´il faut.
A l´époque, Joseph Kabila était un homme très reservé, discret et trop effacé du paysage politique et militaire congolais. Président, il exercerait un pouvoir de façade.
L´avenir du Congo demeurait incertain, car mes amis et moi étions tous unanimes après chaque rencontre avec Joseph Kabila qu´il ne maîtrisait même pas l´histoire du Congo, il n´avait aucune idée sur les acteurs politiques congolais. Donc le débat autour de ses origines biologiques avait toutes les raisons du monde d´être.
Du reste, il est indéniable que la monarchisation du pouvoir et la culture du nivellement par le bas n´ont pas favorisé sous Laurent Désiré Kabila l´émergence d´une nouvelle génération politique .Les rwandais voulant maintenir leur hégémonie sur le pays et se méfiant des cadres et officiers supérieurs formés sous le règne de Mobutu, constituèrent un blocage à la démocratie.
Calvin Alimasi
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