Le colonel Eddy Kapend, aide de camp du défunt président Laurent-Désiré Kabila, se trouve en état d'arrestation, pour complicité d'assassinat a confirmé ce matin ŕ Kinshasa une source proche de la présidence de la République.
La source a affirmé que l'arrestation du colonel Kapend a eu lieu il y a deux semaines sur recommandation de la Commission mixte d'enquęte sur l'assassinat du président Kabila.
La męme source confirme indirectement les affirmations contenues dans le journal français Le Monde qui a annoncé que le chef d'Etat-major particulier du président disparu a été arręté depuis le 24 février et que son lieu de détention est tenu secret. Une commission internationale d'investigation composée d'experts d'Angola, du Zimbabwe et de la Namibie, a été créée par décret-loi du général-major Joseph Kabila, nouveau chef d'Etat, le 9 février 2001, pour enquęter sur les circonstances de l'assassinat de son pčre.
La source a confirmé aussi que toujours autour de l'enquęte, pas moins de six ministres ont été empęchés de quitter le pays. Toutefois, la source a refusé de commenter des rumeurs qui circulent aujourd'hui ŕ Kinshasa selon lesquelles des commerçants libanais suspectés d'avoir financé le complot auraient été fusillés.
Un total de 200 personnes, selon la source, font actuellement l'objet de présomption de complicité dans l'assassinat le 16 janvier du président Laurent-Désiré Kabila dans sa résidence officielle du Palais de Marbre de Kinshasa.
Le principal suspect de l'assassinat, le lieutenat Rachidi Minzele, a été abattu immédiatement dans le parc du Palais de Marbre par le colonel Kapend, affirment diverses versions qui ont circulé en prétendant męme que ce dernier (colonel Kapend) aurait déclaré \"qu'il fallait l'éliminer (Rachidi) immédiatement\".
La source de MMC qui a requis l'anonymat a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles \"le colonel Kapend aurait joué un rôle primordial dans la succesion du président Laurent-Désiré Kabila par son fils Joseph Kabila\".
Le colonel Eddy Kapend est apparu le jour de l'assassinat ŕ la télévision officielle pour \"ordonner ŕ l'armée de maintenir le calme et ŕ tous les différents généraux de se soumettre ŕ ses ordres\". Celui qui a joué le rôle primordial, selon la source de MMC, c'est le général Sylvestre Lwetcha, Chef d'Etat-major général des Forces armées congolaises (FAC).
Le Général-Major Joseph Kabila, rentré de Lubumbashi la nuit du 16 janvier ŕ bord d'un avion commercial, a passé cette nuit-lŕ dans la maison du Général Lwetcha pour des raisons de sécurité, a révélé la source.
D'autre part, la męme source a révélé également que parmi les personnalités importantes sur qui pčsent les présomptions se trouve le Général Yaw, Commandant de la Région militaire de Kinshasa, actuellement gardé en résidence surveillée. Vingt-quatre heures avant le meurtre, ce général aurait ordonné le désarmement de la grande partie des troupes de la garnison de Kinshasa, suivant des instructions qui lui auraient été données par le colonel Eddy Kapend.